17/05/2013
Ata
Le minuscule squelette qui a affolé les ufologues
Le squelette d'un étrange petit humanoïde aux faux airs d'extraterrestre a récemment enflammé la galaxie des ufologues. Mais Ata, c'est ainsi qu'il a été dénommé, a finalement un ADN tout ce qu'il y a de plus humain, rapporte cette semaine le site de la revue Science, même si les causes de son apparence particulière restent encore à déterminer.
Retour sur cette histoire intrigante.
Tout a commencé il y a une dizaine d'années, quand un chercheur de trésor prospecte un village abandonné au beau milieu du désert de l'Atacama, au Chili. En creusant dans le cimetière, il découvre un petit linge entouré d'un ruban violet renfermant un minuscule squelette d'une quinzaine de centimètres. Ata atterrit chez un collectionneur privé de Barcelone, puis devient l'objet d'un documentaire, Sirius, avançant que l'être non identifié prouverait l'existence des extra-terrestres.
L'immunologiste Garry Nolan, chercheur à l'Université Stanford (Californie), décide alors de se pencher sur la question. Première curiosité : Ata n'a que dix paires de côtes, au lieu de douze, mais surtout, sa boîte crânienne est excessivement déformée et imposante par rapport au reste du corps. Garry Nolan s'intéresse à son génome. Surprise : alors qu'il pensait que le squelette avait quelques centaines, voire milliers d'années, son ADN indique qu'il n'est âgé que de quelques décennies.
Le scientifique s'adresse alors à un éminent spécialiste des déformations fœtales, le radiologue pédiatrique Ralph Lachman, du centre médical Cedars-Sinai de Los Angeles. Celui-ci lui dit n'avoir jamais rencontré un tel cas. Deuxième surprise de taille : après des analyses par rayons X, le Dr Lachman établit que le développement des genoux du squelette d'Ata correspond à celui d'un enfant… de 6 à 8 ans.
Garry Nolan émet alors deux hypothèses. La première est qu'Ata a souffert d'une forme extrême de nanisme, et a bel et bien atteint cet âge. La seconde est qu'il a souffert d'une maladie, la progéria, qui a fait vieillir précocement et de façon accélérée son ossature in utero – rappelons qu'il a la taille d'un fœtus de 22 semaines. Une troisième piste est envisagée : une intoxication fœtale aux tératogènes. Seulement, l'existence d'autres cas de squelettes excessivement petits, notamment en Russie, tendrait à privilégier une explication génétique plutôt que toxicologique.
Enfin, un autre expert avance une explication plus prosaïque : pour William Jungers, paléoanthropologue et anatomiste à l'Université Stony Brook, dans l'Etat de New York, il s'agit "d'un fœtus humain ou d'un enfant mort-né particulièrement desséché et momifié" – à noter que le désert de l'Atacama est l'un des endroits les plus secs de la planète. Il mentionne des "parties du corps à peine ossifiées et immatures", comme les mains et les pieds, ainsi que la large suture métopique, au milieu du crâne, typique des fœtus et des nouveaux-nés. "Si l'on a du mal à déterminer des anomalies génétiques, c'est peut-être parce qu'il n'y en a pas", conclut-il. Reste que cela n'explique pas le nombre anormal de côtes et la densité des genoux.
Le mystère n'est donc pas encore résolu. En attendant d'obtenir de nouveaux résultats, les seules certitudes et sources de satisfaction pour Garry Nolan, dont les analyses ont fait le tour de la Toile ces derniers jours, est d'avoir démontré qu'il ne s'agissait ni d'un faux ni d'un "alien".
Source > http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/05/10/alien-le-min...
Capture d'écran du documentaire "Sirius".
Publié dans Archéologie mystérieuse, Mutations, Tératologie | Tags : ata, ufologie, mystère, mutant, adn, teratologie | Lien permanent | Commentaires (0)
06/12/2012
Fourmis zombies !
Champignons parasites et fourmis zombies !
Un champignon-parasite contamine des fourmis avant de les transformer en zombie, c'est ce qu'on découvert récemment des scientifiques. Ce phénomène se produisait déjà il y a 48 millions d’années, quand le champignon Ophiocordyceps unilateralis prenait contrôle du cerveau de la fourmi grâce à des spores et la forçait à quitter le nid pour rejoindre une feuille réunissant les conditions idéales au développement futur du champignon.
Une fois sur place, la fourmi est contrainte de mordre la veine principale de la feuille et finit par mourir d’épuisement, les mandibules plantées dans le végétal. Le champignon pousse alors verticalement en émergeant de la tête de la fourmi afin de se développer et de diffuser à nouveau des spores contaminants. Cet étrange phénomène naturel a été constaté aussi en Allemagne : des feuilles fossilisées portant des morsures caractéristiques des fourmis ont été retrouvées dans la vallée du Rhin.
"C’est à notre connaissance la plus vielle trace témoignant de parasites manipulant des hôtes et cela montre que l’association parasitaire avec les fourmis est relativement ancienne et non pas le fait d’un développement récent" a expliqué le docteur David Hughes, de l’Université d’Exeter, à la presse.
http://www.gentside.com/fourmi/des-fourmis-zombies-contro...
-----------------------------------------------
Les fourmis ont toujours quelque chose de particulièrement passionnant, probablement parce qu’en leur qualité d’insecte sociétal, leur fonctionnement en colonie de parfois plusieurs millions d’individus n’est pas sans rappeler une autre création de la nature, nous-mêmes. Passés cette première phrase introductive complètement démago au demeurant et ce titre on ne peut plus racoleur, on peut sereinement se pencher sur la vraie question du jour: quel est l’agent naturel assez évolué et tordu pour transformer une armée de fourmis en une armée de zombies au service de sa propre reproduction?
La nature est parfois étonnante. Dans un article paru dans son numéro daté du mois de septembre, la revue The American Naturalist relate qu’une équipe de chercheurs a découvert que l’Ophiocordyceps Unilateralis, un champignon abondant au sein de la jungle thaïlandaise, pirate littéralement le cerveau de certaines fourmis, les Camponotus Leonardi, dans le but de favoriser sa reproduction. Afin d’opérer le détournement en question, le champignon s’évertue d’abord à contaminer la fourmi grâce à la diffusion de certains spores. Une fois la contamination du cerveau réalisée, le champignon engendre le déplacement de la fourmi de son habitat naturel pour la faire mordre de toutes ses forces dans un type de feuilles bien précis. Afin qu’elles soient en mesure de s’incruster littéralement dans le végétal, le champignon se garde bien tout au long du processus de contaminer ses mandibules. Puis la fourmi meurt alors littéralement d’épuisement, la gueule plantée dans la feuille. A partir de ce point, une fois débarrassé de la vie de l’insecte hi-jacké, le champignon se développe alors verticalement en sortant, tenez-vous bien, de la tête de cette pauvre fourmi crevée. Arrivé à un point de développement suffisant, il peut alors de nouveau diffuser ses spores qui viendront à leur tour contaminer d’autres fourmis, qui décéderont à leur tour comme des moins que rien, les mandibules plantées dans une autre feuille. Et ainsi de suite.
Les chercheurs ayant fait cette étonnante découverte en fouillant méticuleusement parmi les feuilles de 1200 m2 de jungle en Thaïlande ont bien évidemment halluciné sur le caractère pirate des agissements du champignon, un phénomène relativement rare dans la nature. Mais plus encore, c’est le caractère quasi-rituel de l’opération qui les a probablement le plus surpris. La morsure finale de la fourmi, dans 98 % des cas a toujours lieu dans une veine de la feuille. Plus étonnant encore à leurs yeux, c’est souvent dans la partie nord de la feuille qu’elles terminent, à une distance presque toujours située à vingt-cinq centimètres du sol, dans un environnement présentant un taux d’humidité variant entre 94 et 95 % et une température comprise entre 20 et 30 degrés Celsius, un ensemble de facteurs inamovibles et répétitifs ayant visiblement soulevé un enthousiasme certain chez eux.
Une chose est sure, le champignon manipule clairement la fourmi pour la faire rendre l’âme là où il s’assurera un développement optimal. En agissant de la sorte, il oblige les fourmis à vivre un pénible calvaire mortuaire et parcourir un long chemin, loin de leur habitat naturel. Les fourmis se déplacent donc tels des zombies plus maitres de leur destinée. Le phénomène semble être assez important puisque les chercheurs ont ainsi identifiés de nombreuses fourmis infectées dans de très petits périmètres, ce qui laisse envisager un phénomène d’ampleur à l’échelle de la forêt. De manière assez curieuse, toutes les fourmis contaminées ne sont pas systématiquement « exécutées » par l’affreux champote. Celles qui ne sont pas manipulées et dirigées par l’Ophiocordyceps Unilateralis ont ainsi un développement normal et échappent à la mort zombie. Celles qui n’en réchappent pas, par contre, servent de terreau idéal au champignon. En disséquant les victimes, les scientifiques ont ainsi découvert que le parasite transforme l’organisme de la fourmi morte en sucres afin d’accélérer la croissance du champignon tout en préservant intacts les muscles des mandibules afin que le corps reste bien ancré à la feuille. Le calvaire du cadavre de la fourmi ne s’arrête pourtant pas là et le champignon continue ainsi de croître à l’intérieur du corps sans vie. En l’espace d’une semaine, le pied sortant de la tête mesure au moins deux fois la taille initiale de la petite bête et le reste du corps est sans cesse remodelé afin d’assurer une forme de protection au squatteur. Commence alors la reproduction et la contamination d’un périmètre qui assurera à l’espèce le piratage systématique d’une autre série de fourmis.
Pour autant, toutes les espèces de fourmis ne semblent pas visées. Les auteurs de l’article ont également examiné l’impact de l’action du champignon sur une autre espèce de fourmis, la Polyrhachis Genus, et ont eu le loisir de constater qu’elles étaient naturellement mieux préparé à parer à l’assaut, laissant penser que selon quelques principes darwiniens basiques, le parasite a évolué pour manipuler un hôte spécifique. Certaines Componotus Leonardi semblent toutefois avoir développé une série de comportements leur permettant de mieux résister à l’infection. Elles modifieraient ainsi leur habitat naturel et préfèreraient construire leurs nids dans le feuillage de la forêt, qui contient certes moins de nutriments que le sol mais qui a par contre l’avantage d’être plus sûr. Sans pour autant être complètement à l’abri des griffes de l’infâme prédateur.
On notera enfin que malgré la rareté du phénomène à l’échelle de la nature, le comportement zombie des fourmis de la jungle thaïlandaise n’est pas complètement isolé à l’échelle planétaire. En Amérique Centrale, certaines espèces de fourmis habituellement dévorées par des oiseaux sont également manipulées par un parasite qui pond des œufs dans le corps de celles-ci, modifiant leur teinte naturelle, les faisant devenir rouges. Or ce changement de couleurs chez des fourmis habituellement noires fait qu’elles ressemblent au final à une autre espèce de fourmis locales très prisées des oiseaux en question. Les oiseaux sont alors contaminés à leur tour par le parasite, lui assurant une multitude d’hôtes pour assurer tranquillement son cycle de reproduction. Dans un autre registre, certaines guêpes attaquent et contaminent des blattes avec un venin bloquant les neurotransmetteurs permettant normalement à l’insecte de contrôler ses propres mouvements. Les guêpes sont alors libres de guider ces blattes zombies vers leur nid afin d’en faire le petit plat parfait pour nourrir ses larves. (…)
http://www.abstrait-concret.com/2009/08/24/des-fourmis-zo...
----------------------------------------------------------------
Quatre nouvelles espèces de champignons s'attaquant à des fourmis ont été découvertes dans la forêt humide du Brésil. Celles-ci infectent leurs victimes, prennent le contrôle de leurs esprits et s'en servent pour disséminer leurs spores.
Des champignons capables de décimer des colonies entières de fourmis. C'est l'impressionnante découverte qu'ont fait des chercheurs au cours d'une expédition dans la forêt de Minas Gerais au sud-est du Brésil. Appartenant à quatre espèces distinctes du genre Ophiocordyceps, ces champignons infectent les fourmis, les transforment en "zombies" et se servent de leurs victimes pour se propager. Un procédé assez redoutable dont les détails sont publiés en ligne dans la revue PLoS One.
Si cette famille de champignon parasite était déjà connue, les quatre nouvelles espèces semblent s'attaquer tout particulièrement aux fourmis charpentières, répandues dans la forêt humide amazonienne. De même, chaque espèce semble s'attaquer à une espèce précise de fourmis charpentières et selon des techniques différentes. "Ce sont des organismes fabuleusement complexes", a expliqué au Guardian le Dr David Hugues, entomologiste de l'Université de Pennsylvanie aux Etats-unis.
Leur cycle de vie est en effet assez impressionnant. Les champignons infectent les fourmis grâce à des spores qui usent d'enzymes pour pénétrer dans le corps de l'insecte avec lequel elles sont en contact et où le champignon peut croître. En libérant des substances chimiques, le parasite prend ensuite le contrôle de l'esprit de la fourmi qui se met à errer et finit par planter ses mandibules dans une feuille avant de mourir. "Le champignon manipule de manière précise les fourmis infectées pour les faire mourir à l’endroit où le parasite veut être, en leur faisant faire un long voyage dans les dernières heures de leur existence", a expliqué le Dr Hugues. Une fois la fourmi morte, le champignon germe pour s'extraire du cadavre et propager de nouveaux spores.
D'autres champignons parasites encore inconnus
Pour l'instant, les chercheurs ne savent pas encore comment le parasite parvient à transformer la fourmi en zombie. Mais ils ont quelques indices sur les substances chimiques libérées pendant le processus qui fascine les chercheurs : "Il y a de la beauté dans la chose, que ce soient les molécules en action qui prennent le contrôle de la fourmi ou que ce soient les spores qui tentent une stratégie puis une autre pour trouver un hôte dans la forêt", a précisé l'entomologiste américain avant d'indiquer qu'il devait exister bien d'autres espèces. Dans les environs de Cairns en Australie, les chercheurs ont en effet découvert six autres sortes de ces champignons parasites.
http://www.maxisciences.com/fourmi/des-fourmis-zombies-co...
---------------------------------------------------------------------
Publié dans Monde animal, Mutations | Tags : fourmis, zombies, ophiocordyceps unilateralis, parasite, monde animal | Lien permanent | Commentaires (6)