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17/03/2015

Carlos CASTANEDA / Alexandro JODOROWSKY

Espace boutique :

 

Carlos CASTANEDA : « L’herbe du diable & la petite fumée »

 

( Une voie yaqui de la connaissance )

 

« Don Juan : un Indien Yaqui de Sonora, au Mexique, un brujo, un homme-médecine, un shaman. Carlos Castaneda : un étudiant en anthropologie de l’Université de Californie, qui étudie les rituels indiens du peyotl et les plantes médicinales. Cet ouvrage rapporte les évènements que ces deux hommes, le maître et le disciple, ont vécu pendant cinq ans – une histoire sans précédent dans la littérature occidentale… Un livre étrangement beau dont la place est assurée dans l’histoire de l’ethnologie... » ( Arnold Atlee, San Francisco FM  & Fine Arts)

« Le remarquable récit d’un jeune homme sur ses expériences avec les drogues hallucinogènes des Indiens du Sud-Ouest… Un livre très étrange, hautement fascinant... » ( Publisher’s Weekly » )

Broché (reliure souple rempliée en couleurs), éditions Le soleil noir – 1972.

331 pages – 18,7 x 13,7 cms – 340 grammes.

Etat = quelques fines fines nervures sur la tranche (restée néanmoins bien carré !) et c’est à peu près tout ce que je peux vous signaler !

L’ensemble est compact, les plats sont très bien, l’intérieur est comme neuf et il a – de surcroît – ce charme « vintage » d’une édition underground des seventies ! Première édition en français ! Un beau livre, vraiment sympa ! >>> 10 €uros. / Vendu ! Temp. indisponible.

 

Ailleurs = un ex. à 4,80 mais sans descriptif ni photo, sans quoi c’est 8,10 ou 15,60 € sur Priceminister…

Et/ou entre 9 et 15 €uros sur livre-rare-book.com.

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Carlos CASTANEDA : Le second anneau de pouvoir

 

« Lorsque chacun de nous naît, il apporte avec lui un petit anneau de pouvoir », disait don Juan dans Le voyage à Ixtlan.

« Par ailleurs, un homme de connaissance développe un autre anneau de pouvoir, que je nommerai « l’anneau de ne-pas-faire », parce qu’il est accroché au « ne-pas-faire ». Par conséquent, avec cet anneau, il peut produire un autre monde. »

C'est dans cet autre monde que nous conduit maintenant Carlos, l'apprenti abandonné à lui-même après le départ définitif de son maître don Juan et de son « benefactor » don Genaro. Dans un décor de collines rongées par l'érosion, de cañons isolés et de maisons à la géographie étrange, Carlos le guerrier va livrer son premier combat de sorcier en pleine possession de ses moyens.

Mais qui affronte-t-il ? Doña Soledad, la sorcière pareille à lui mais dont le regard a été tourné dans une autre direction ? Les trois « hermanitas », disciples de don Juan comme lui ? L'extraordinaire Gorda, guerrière impeccable, déjà dépourvue de sa forme humaine ? Ou bien les quatre « alliés », ces mystérieuses entités que jusque-là don Juan et don Genaro détenaient dans leurs gourdes invisibles ?

Tout cela n'est-il qu'une vaste épreuve initiatique préparée de longue main par don Juan lui-même et dont il n'y aurait pour Carlos que deux issues possibles : la victoire ou la mort ? Ou bien s'agit-il d'un gigantesque combat livré à l'intérieur du moi par les diverses tendances contradictoires de l'être, dont la conjonction finale constituerait l'unité de la personne ? Cette nouvelle étape du voyage vers l'impeccabilité, où l'ancien disciple se trouve contraint de mettre en application dans la vie réelle les enseignements du maître, constitue, dans le Cycle de don Juan, une mutation capitale.

Jamais Castaneda n'était allé aussi loin.

Collection « Folio – Essais » / 1997.

392 pages / 215 grammes… comme neuf, très certainement jamais lu !?!

>>> 5 €uros. / disponible.

 

Ailleurs = 7 €uros (neuf) sur Amazon… ou entre 3,95 et 6 €uros (selon l’état) pour de l’occase.

5 €uros sur leboncoin.fr

 

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Carlos CASTANEDA :

Voir / Les enseignements d’un sorcier Yaqui

 

Années 60, un jeune ethnologue de l'Université de Californie décide de consacrer sa thèse aux plantes hallucinogènes du Mexique. Il rencontre un vieux sorcier yaqui. C'est le début d'une longue initiation destinée à faire de l'apprenti un « homme de connaissance ».

Tournant résolument le dos à toutes les modes douteuses d'initiation ésotérique, cette extraordinaire expérience est le récit d'un dur combat pour désapprendre quelques millénaires de « sagesse » occidentale. 

Folio essais – 1998 – 353 pages – 185 grammes.

Quelques marques de stockage et d’usage, mais bien…

Tranche non cassée, intérieur propre et sain >>> 3,80 €uros. / disponible.

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Alexandro JODOROWSKY : Le théâtre de la guérison

 

Quatrième de couverture :

Personnalité inclassable, chilien d'origine russe, Alexandro jodorowsky est cinéaste (La Montagne sacrée, El Topo, Le Voleur d'arc-en-ciel…), dramaturge, tarologue et fondateur, avec Arrabal et Topor, du concept de "théâtre panique". À la manière d'un Carlos Castaneda, Alexandro Jodorowsky nous entraîne, tout au long de ce dialogue avec Gilles Farcet, dans un périple magique, qui est celui même de sa vie.

À partir de ses multiples expériences, Jodorowsky a développé une véritable psychothérapie de groupe où jeu et je se répondent pour délier les nœuds enfouis dans l'inconscient: En soulignant le pouvoir de guérison propre à l'imagination, il nous révèle ici les secrets d'un parcours entièrement tourné vers la recherche d'une authenticité intérieure enfin vécue.

Espaces libres / Albin Michel – 2002 – 255 pages – 205 grammes.

Etat = Quelques petites marques d’usage/stockage, ainsi qu’une fine trace de pliure en bordure de couv’… Mais rien de bien dommageable. Intérieur propre et sain, tranche non cassée ! 

>>> 3,80 €uros. / disponible

 

(Ailleurs = 7 €uros sur chapitre.com et c’est a peu près tout… « hard to find » !?!)

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« Un guerrier est un chasseur. Il calcule tout. C'est le contrôle. Une fois qu'il a terminé ses calculs, il agit. Il laisse aller. C'est  l'abandon. Un guerrier n'est pas une feuille à la merci du vent. Personne ne peut le pousser; personne ne peut le forcer à agir contre  son gré ou contre ce qu'il a estimé être le mieux. Un guerrier est  entraîné à survivre, et il survit de la meilleure façon qui soit. » 

 

"Pour un sorcier, L'Esprit n'est une abstraction que parce qu'il le connaît sans en parler, ni même y penser. C'est une abstraction parce  qu'il ne peut concevoir ce qu'est L'Esprit. Et pourtant, sans la moindre  chance ni le moindre désir de le comprendre un jour, un guerrier manipule l'esprit. Il la reconnaît, la manipule, l'entraîne, se familiarise avec lui, et l'exprime à travers ses actes." 

 

Don Juan Matus, paroles rapportées par Carlos Castaneda.

 

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Carlos Castaneda

10/04/2013

Point d'assemblage...

« Notre façon de percevoir est celle du prédateur, me déclara-t-il une autre fois. Une manière très efficace d’évaluer et de classer nourriture et danger. Mais là ne réside pas l’unique façon de percevoir dont nous sommes capables. Il en existe une autre, celle avec laquelle je te familiarise : l’acte de percevoir l’essence de toute chose, l’énergie elle-même, directement.

« Percevoir l’essence de toute chose nous fera comprendre, classer, et décrire le monde en termes neufs, plus passionnants, plus élaborés. »

Telle se présentait l’affirmation de don Juan. Et ces termes plus élaborés auxquels il faisait allusion étaient ceux qui lui avaient été enseignés par se prédécesseurs ; des termes qui correspondent aux vérités de la sorcellerie, dénuées de fondement rationnel et sans la moindre relation avec les faits de notre monde quotidien, mais qui sont des vérités qui vont de soi pour les sorciers qui perçoivent directement l’énergie et voient l’essence de toute chose.

Pour ces sorciers, l’acte de sorcellerie le plus significatif est de voir l’essence de l’univers. Selon don Juan, les sorciers de l’antiquité, qui furent les premiers à voir l’essence de l’univers, la décrivirent au mieux. Ils déclarèrent que l’essence de l’univers ressemble à des fils incandescents parcourant l’infinité dans toutes les directions imaginables, des filaments lumineux qui ont conscience de leur existence de manière inconcevable pour la pensée humaine.

Après avoir vu l’essence de l’univers, les sorciers de l’antiquité s’attachèrent à voir l’essence énergétique des êtres humains. Don Juan déclara qu’ils avaient décrit les êtres humains comme des formes brillantes ressemblant à des oeufs géants qu’ils nommèrent oeufs lumineux.

« Quand les sorciers voient un être humain, dit don Juan, ils voient une forme géante et lumineuse qui flotte et fait, en se déplaçant, un profond sillon dans l’énergie de la terre, comme si la forme lumineuse possédait une, racine principale qui le creuse en se traînant. »

Don Juan avait l’impression que notre forme énergétique ne cesse de se modifier au cours du temps. Il précisa que tous les voyants qu’il connaissait, lui inclus, voient que les êtres humains sont plutôt en forme de boules ou parfois même de pierres tombales, qu’en forme d’œufs. Mais, de temps à autre, et sans qu’ils puissent en connaître la raison, les sorciers voient une personne dont l’énergie a une forme d’œuf. Don Juan suggéra que, de nos jours, les gens en forme d’œufs sont plus apparentés aux gens des temps anciens.

Au cours de ses enseignements, don Juan traita et expliqua à plusieurs reprises ce qu’il considérait être la trouvaille décisive des sorciers de l’antiquité. Il la définissait comme la caractéristique cruciale de l’être humain vu comme une boule lumineuse : un endroit d’une intense brillance, rond, de la taille d’une balle de tennis, en permanence situé à l’intérieur de la boule lumineuse, au niveau de sa surface, à environ soixante centimètres en arrière du bord cervical de l’omoplate

droite de la personne.

Comme j’avais de la peine à visualiser cela sur-le-champ, don Juan expliqua que la boule lumineuse est bien plus grande que le corps humain, que l’endroit d’intense brillance fait partie de cette boule d’énergie, et qu’il est situé à hauteur des omoplates, à une longueur de bras du dos de la personne. Il dit que les sorciers d’antan, après avoir vu ce qu’il faisait, le nommèrent « point d’assemblage ».

– « Que fait le point d’assemblage ? demandai-je.

– Il nous fait percevoir, répondit-il. Les sorciers d’antan virent que, pour les êtres humains, la perception est assemblée là, en ce point. Voyant que tous les êtres vivants possèdent un tel point de brillance, les sorciers d’antan présumèrent que toute perception devait naître en cet endroit, de quelque pertinente manière que ce soit.

– Qu’ont donc vu les sorciers d’antan pour être conduits à conclure que la perception se fait au point d’assemblage ? »

Il répondit qu’en tout premier lieu, ils virent que, parmi les millions de filaments lumineux d’énergie universelle traversant la boule lumineuse, seul un petit nombre passait directement au point d’assemblage, ce qui était normal car il est petit comparé au tout.

 

Ensuite, ils virent qu’une petite sphère rayonnante, légèrement plus grande que le point d’assemblage, l’entoure toujours, et qu’elle intensifie grandement la luminosité des filaments qui passent dans ce rayonnement.

Enfin, ils virent deux choses. Premièrement, que le point d’assemblage des êtres humains peut, de lui-même, se déplacer de l’endroit où il est habituellement logé. Deuxièmement, que lorsque le point d’assemblage reste à sa position habituelle, la perception et la conscience semblent normales, pour autant qu’on puisse en juger vu la conduite normale des sujets observés. Mais lorsque leur point d’assemblage et la sphère rayonnante l’environnant sont dans une position différente de l’habituelle, leur conduite insolite semble prouver que leur conscience est différente, qu’ils perçoivent d’une manière peu familière.

Suite à ces observations, la conclusion tirée par les sorciers d’antan fut que plus grand est le déplacement du point d’assemblage de sa position habituelle, plus exceptionnelle est la conduite résultante et, évidemment, la conscience résultante et la perception.

« Remarque bien que lorsque je parle de voir, je dis toujours “avait l’apparence de” ou “ressemblait à”, me prévint don Juan. Tout ce qu’on voit est tellement unique qu’il n’existe pas une seule façon d’en parler, si ce n’est en comparant avec quelque chose de connu. »

Il mentionna que l’exemple le plus approprié d’une telle difficulté résidait dans la manière dont les sorciers parlent du point d’assemblage et du rayonnement qui l’entoure. Ils les décrivent comme une brillance, cependant cela ne peut pas être une brillance car les voyants les voient sans faire usage de leurs yeux. Néanmoins, il leur faut combler ce fossé, donc dire que le point d’assemblage est un endroit de lumière et qu’autour de lui il y a un halo, un rayonnement. Don Juan fit remarquer que nous sommes tellement dans le visuel, tellement sous la coupe de notre perception de prédateur, que tout ce que nous voyons doit s’exprimer à l’aune de ce qu’un oeil de prédateur voit normalement.

Après avoir vu ce que le point d’assemblage et son rayonnement environnant semblent faire, précisa don Juan, les sorciers d’antan introduisirent une explication. Ils proposèrent que le point d’assemblage des êtres humains, lorsqu’il concentre sa sphère rayonnante sur les filaments d’énergie de l’univers qui le traversent, automatiquement et sans préméditation rassemble ces filaments en une perception stable du monde.

« Comment ces filaments dont vous parlez sont-ils assemblés en une stable perception du monde ?

– Il est impossible, à n’importe lequel d’entre nous, de le savoir, répondit-il en insistant. Les sorciers voient le mouvement de l’énergie, mais voir le mouvement de l’énergie ne peut en rien leur apprendre comment et pourquoi l’énergie bouge-t-elle. »

Don Juan déclara qu’après avoir vu que des millions de filaments d’énergie consciente passaient par le point d’assemblage, les sorciers d’antan postulèrent qu’en le traversant ils se réunissaient, comme agglomérés par le rayonnement qui l’entoure. Ayant vu que chez des gens inconscients ou prêts à mourir, le rayonnement est extrêmement faible, et qu’il est totalement absent dans un cadavre, ils en

conclurent que ce rayonnement est conscience.

 

« Ce point d’assemblage, il n’existe donc pas dans un cadavre ? » demandai-je.

Il confirma que, puisque le point d’assemblage et son rayonnement environnant constituent la marque de vie et de conscience, dans un être mort il n’y avait pas trace du point d’assemblage. Pour les sorciers de l’antiquité, l’inéluctable conclusion fut que conscience et perception vont de pair et sont liées au point d’assemblage et au rayonnement qui l’entoure.

 

« Y a-t-il une seule chance pour que ces sorciers se soient trompés à propos de voir ?

– Je ne peux pas t’expliquer pourquoi, mais il n’existe pas une seule possibilité pour que les sorciers se soient trompés sur voir, dit don Juan d’un ton qui interdisait tout argument. Bien sûr, leurs conclusions tirées du fait de voir pourraient être erronées, mais cela résulterait de leur naïveté, ou de leur inculture. Pour pallier à la possibilité d’un tel désastre, les sorciers doivent cultiver leur pensée, de toutes les manières possibles. »

Cela dit, il prit un ton plus doux pour faire remarquer que, sans aucun doute, il serait bien plus raisonnable pour les sorciers de s’en tenir au niveau de la description de ce qu’ils voyaient, mais la tentation de conclure et d’expliquer, même si ce n’est qu’à soi, s’avère bien trop forte pour y résister. Une autre configuration d’énergie que les sorciers de l’antiquité furent capables de voir et d’étudier fut l’effet du déplacement du point d’assemblage. Don Juan précisa que lorsque le point d’assemblage est déplacé ailleurs, un nouvel agglomérat de millions de filaments d’énergie lumineuse s’organise en cet endroit. Les sorciers de l’antiquité virent cela et en déduisirent que, puisque le rayonnement de conscience est toujours présent où que soit le point d’assemblage, la perception est automatiquement assemblée là. Vu la position différente du point d’assemblage, le monde qui en résulte ne peut pas être, de quelque manière que ce soit, le monde de notre quotidien.

Don Juan m’indiqua que les sorciers d’antan furent capables de distinguer deux types de déplacement du point d’assemblage. L’un résidait dans le déplacement en n’importe quel lieu à la surface ou à l’intérieur de la boule lumineuse ; ils caractérisèrent ce déplacement en le nommant changement de point d’assemblage. L’autre consistait en un déplacement au-dehors de la boule lumineuse ; un tel déplacement fut nommé mouvement du point d’assemblage. Ils découvrirent que ce qui faisait la différence entre un changement et un mouvement était la nature de la perception que chacun permet.

Puisque les changements du point d’assemblage sont des déplacements à l’intérieur de la boule lumineuse, les mondes qu’ils engendrent, quels qu’en soient la bizarrerie ou l’étonnant ou l’incroyable qui les caractérisent, sont encore des mondes

appartenant au domaine humain. Ce domaine humain est celui de la totalité des filaments d’énergie qui passent au travers de la boule lumineuse, Au contraire, les mouvements du point d’assemblage, puisqu’ils sont des déplacements en dehors de la boule lumineuse, mettent en oeuvre des filaments d’énergie qui sont au-delà du royaume humain. Percevoir de tels filaments engendre des mondes qui dépassent toute compréhension, des mondes inconcevables n’ayant pas une seule trace d’antécédents humains.

 

Carlos Castaneda : « L'Art de Rêver »

 

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Divers ouvrages de Carlos Castaneda vous seront bientôt proposés sur ce blog…

Soyez vigilants !

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