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27/03/2014

Le Fantastique sorcier, sombre et rural, de Claude Seignolle.

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Claude SEIGNOLLE : « Marie la Louve »

 

« Sologne, fin du XIXe siècle. Belle, aimée des siens, Marie est un de ces êtres qui ensoleillent l'existence. Elle a, dit-on, le « pouvoir » de guérir les morsures de loup… L'avenir lui sourit. Elle va célébrer la Saint-Jean avec celui qu'elle aime. Mais lors de cette longue nuit de liesse où les passions et les rancœurs s'exacerbent, l'existence de la jeune fille bascule… Nourrie de mensonges malveillants, la rumeur, que les vents d'hiver semblaient avoir enfoui dans les eaux dormantes des marécages, se réveille, s'embrase et colporte que Marie est l'incarnation du Mal… Ce drame poétique narré avec talent séduit et effraie, la bassesse humaine s'y révélant plus redoutable que les forces occultes. »

Un chef d’œuvre absolu… du Maître absolu de ce fantastique « sorcier, sombre et rural » qui fit sa légende. Lawrence Durrell, qui révéla hors de chez nous l'œuvre  de Claude Seignolle, n'hésitait pas à voir en lui le plus grand conteur fantastique de notre siècle. Opinion partagée par Cendrars, Mac Orlan, Hubert Juin et quelques autres.

 

France Loisirs / 1988 / 173 pages / 20,5  x 14 cms / 300 grammes.

Belle reliure cartonnée à l’ancienne, façon papier marbré « à la cuve ».

Marques de manipulations et stockage sur la jaquette, ainsi qu’un bas de tranche très légèrement frotté, mais intérieur comme nickel, sain et propre.

>>> 3,50 €uros. / Vendu !

 

Ou :

France Loisirs / 1988 / 173 pages / 20,5  x 14 cms / 300 grammes.

Belle reliure cartonnée à l’ancienne, façon papier marbré « à la cuve ».

Etat = Quelques menues traces de manipulation(s) sur la jaquette, ainsi que deux ou trois petites rousseurs sur la tranche papier supérieure… sans quoi la reliure et l’intérieur (propre et sain) sont en excellent état. Bel exemplaire.

>>> 3 €uros. / disponible. 

 

Egalement disponible :

Un autre exemplaire (même année / même édition), à l’extérieur en moins bon état (une nette pliure sur la tranche d’une jaquette assez marquée, ainsi qu’une tranche reliure « talée » sur le haut et présentant une petite déchirure (3 mm) sur le bas…), mais à l’intérieur lui aussi excellent.

>>> 2 €uros. / disponible.

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10/04/2013

Point d'assemblage...

« Notre façon de percevoir est celle du prédateur, me déclara-t-il une autre fois. Une manière très efficace d’évaluer et de classer nourriture et danger. Mais là ne réside pas l’unique façon de percevoir dont nous sommes capables. Il en existe une autre, celle avec laquelle je te familiarise : l’acte de percevoir l’essence de toute chose, l’énergie elle-même, directement.

« Percevoir l’essence de toute chose nous fera comprendre, classer, et décrire le monde en termes neufs, plus passionnants, plus élaborés. »

Telle se présentait l’affirmation de don Juan. Et ces termes plus élaborés auxquels il faisait allusion étaient ceux qui lui avaient été enseignés par se prédécesseurs ; des termes qui correspondent aux vérités de la sorcellerie, dénuées de fondement rationnel et sans la moindre relation avec les faits de notre monde quotidien, mais qui sont des vérités qui vont de soi pour les sorciers qui perçoivent directement l’énergie et voient l’essence de toute chose.

Pour ces sorciers, l’acte de sorcellerie le plus significatif est de voir l’essence de l’univers. Selon don Juan, les sorciers de l’antiquité, qui furent les premiers à voir l’essence de l’univers, la décrivirent au mieux. Ils déclarèrent que l’essence de l’univers ressemble à des fils incandescents parcourant l’infinité dans toutes les directions imaginables, des filaments lumineux qui ont conscience de leur existence de manière inconcevable pour la pensée humaine.

Après avoir vu l’essence de l’univers, les sorciers de l’antiquité s’attachèrent à voir l’essence énergétique des êtres humains. Don Juan déclara qu’ils avaient décrit les êtres humains comme des formes brillantes ressemblant à des oeufs géants qu’ils nommèrent oeufs lumineux.

« Quand les sorciers voient un être humain, dit don Juan, ils voient une forme géante et lumineuse qui flotte et fait, en se déplaçant, un profond sillon dans l’énergie de la terre, comme si la forme lumineuse possédait une, racine principale qui le creuse en se traînant. »

Don Juan avait l’impression que notre forme énergétique ne cesse de se modifier au cours du temps. Il précisa que tous les voyants qu’il connaissait, lui inclus, voient que les êtres humains sont plutôt en forme de boules ou parfois même de pierres tombales, qu’en forme d’œufs. Mais, de temps à autre, et sans qu’ils puissent en connaître la raison, les sorciers voient une personne dont l’énergie a une forme d’œuf. Don Juan suggéra que, de nos jours, les gens en forme d’œufs sont plus apparentés aux gens des temps anciens.

Au cours de ses enseignements, don Juan traita et expliqua à plusieurs reprises ce qu’il considérait être la trouvaille décisive des sorciers de l’antiquité. Il la définissait comme la caractéristique cruciale de l’être humain vu comme une boule lumineuse : un endroit d’une intense brillance, rond, de la taille d’une balle de tennis, en permanence situé à l’intérieur de la boule lumineuse, au niveau de sa surface, à environ soixante centimètres en arrière du bord cervical de l’omoplate

droite de la personne.

Comme j’avais de la peine à visualiser cela sur-le-champ, don Juan expliqua que la boule lumineuse est bien plus grande que le corps humain, que l’endroit d’intense brillance fait partie de cette boule d’énergie, et qu’il est situé à hauteur des omoplates, à une longueur de bras du dos de la personne. Il dit que les sorciers d’antan, après avoir vu ce qu’il faisait, le nommèrent « point d’assemblage ».

– « Que fait le point d’assemblage ? demandai-je.

– Il nous fait percevoir, répondit-il. Les sorciers d’antan virent que, pour les êtres humains, la perception est assemblée là, en ce point. Voyant que tous les êtres vivants possèdent un tel point de brillance, les sorciers d’antan présumèrent que toute perception devait naître en cet endroit, de quelque pertinente manière que ce soit.

– Qu’ont donc vu les sorciers d’antan pour être conduits à conclure que la perception se fait au point d’assemblage ? »

Il répondit qu’en tout premier lieu, ils virent que, parmi les millions de filaments lumineux d’énergie universelle traversant la boule lumineuse, seul un petit nombre passait directement au point d’assemblage, ce qui était normal car il est petit comparé au tout.

 

Ensuite, ils virent qu’une petite sphère rayonnante, légèrement plus grande que le point d’assemblage, l’entoure toujours, et qu’elle intensifie grandement la luminosité des filaments qui passent dans ce rayonnement.

Enfin, ils virent deux choses. Premièrement, que le point d’assemblage des êtres humains peut, de lui-même, se déplacer de l’endroit où il est habituellement logé. Deuxièmement, que lorsque le point d’assemblage reste à sa position habituelle, la perception et la conscience semblent normales, pour autant qu’on puisse en juger vu la conduite normale des sujets observés. Mais lorsque leur point d’assemblage et la sphère rayonnante l’environnant sont dans une position différente de l’habituelle, leur conduite insolite semble prouver que leur conscience est différente, qu’ils perçoivent d’une manière peu familière.

Suite à ces observations, la conclusion tirée par les sorciers d’antan fut que plus grand est le déplacement du point d’assemblage de sa position habituelle, plus exceptionnelle est la conduite résultante et, évidemment, la conscience résultante et la perception.

« Remarque bien que lorsque je parle de voir, je dis toujours “avait l’apparence de” ou “ressemblait à”, me prévint don Juan. Tout ce qu’on voit est tellement unique qu’il n’existe pas une seule façon d’en parler, si ce n’est en comparant avec quelque chose de connu. »

Il mentionna que l’exemple le plus approprié d’une telle difficulté résidait dans la manière dont les sorciers parlent du point d’assemblage et du rayonnement qui l’entoure. Ils les décrivent comme une brillance, cependant cela ne peut pas être une brillance car les voyants les voient sans faire usage de leurs yeux. Néanmoins, il leur faut combler ce fossé, donc dire que le point d’assemblage est un endroit de lumière et qu’autour de lui il y a un halo, un rayonnement. Don Juan fit remarquer que nous sommes tellement dans le visuel, tellement sous la coupe de notre perception de prédateur, que tout ce que nous voyons doit s’exprimer à l’aune de ce qu’un oeil de prédateur voit normalement.

Après avoir vu ce que le point d’assemblage et son rayonnement environnant semblent faire, précisa don Juan, les sorciers d’antan introduisirent une explication. Ils proposèrent que le point d’assemblage des êtres humains, lorsqu’il concentre sa sphère rayonnante sur les filaments d’énergie de l’univers qui le traversent, automatiquement et sans préméditation rassemble ces filaments en une perception stable du monde.

« Comment ces filaments dont vous parlez sont-ils assemblés en une stable perception du monde ?

– Il est impossible, à n’importe lequel d’entre nous, de le savoir, répondit-il en insistant. Les sorciers voient le mouvement de l’énergie, mais voir le mouvement de l’énergie ne peut en rien leur apprendre comment et pourquoi l’énergie bouge-t-elle. »

Don Juan déclara qu’après avoir vu que des millions de filaments d’énergie consciente passaient par le point d’assemblage, les sorciers d’antan postulèrent qu’en le traversant ils se réunissaient, comme agglomérés par le rayonnement qui l’entoure. Ayant vu que chez des gens inconscients ou prêts à mourir, le rayonnement est extrêmement faible, et qu’il est totalement absent dans un cadavre, ils en

conclurent que ce rayonnement est conscience.

 

« Ce point d’assemblage, il n’existe donc pas dans un cadavre ? » demandai-je.

Il confirma que, puisque le point d’assemblage et son rayonnement environnant constituent la marque de vie et de conscience, dans un être mort il n’y avait pas trace du point d’assemblage. Pour les sorciers de l’antiquité, l’inéluctable conclusion fut que conscience et perception vont de pair et sont liées au point d’assemblage et au rayonnement qui l’entoure.

 

« Y a-t-il une seule chance pour que ces sorciers se soient trompés à propos de voir ?

– Je ne peux pas t’expliquer pourquoi, mais il n’existe pas une seule possibilité pour que les sorciers se soient trompés sur voir, dit don Juan d’un ton qui interdisait tout argument. Bien sûr, leurs conclusions tirées du fait de voir pourraient être erronées, mais cela résulterait de leur naïveté, ou de leur inculture. Pour pallier à la possibilité d’un tel désastre, les sorciers doivent cultiver leur pensée, de toutes les manières possibles. »

Cela dit, il prit un ton plus doux pour faire remarquer que, sans aucun doute, il serait bien plus raisonnable pour les sorciers de s’en tenir au niveau de la description de ce qu’ils voyaient, mais la tentation de conclure et d’expliquer, même si ce n’est qu’à soi, s’avère bien trop forte pour y résister. Une autre configuration d’énergie que les sorciers de l’antiquité furent capables de voir et d’étudier fut l’effet du déplacement du point d’assemblage. Don Juan précisa que lorsque le point d’assemblage est déplacé ailleurs, un nouvel agglomérat de millions de filaments d’énergie lumineuse s’organise en cet endroit. Les sorciers de l’antiquité virent cela et en déduisirent que, puisque le rayonnement de conscience est toujours présent où que soit le point d’assemblage, la perception est automatiquement assemblée là. Vu la position différente du point d’assemblage, le monde qui en résulte ne peut pas être, de quelque manière que ce soit, le monde de notre quotidien.

Don Juan m’indiqua que les sorciers d’antan furent capables de distinguer deux types de déplacement du point d’assemblage. L’un résidait dans le déplacement en n’importe quel lieu à la surface ou à l’intérieur de la boule lumineuse ; ils caractérisèrent ce déplacement en le nommant changement de point d’assemblage. L’autre consistait en un déplacement au-dehors de la boule lumineuse ; un tel déplacement fut nommé mouvement du point d’assemblage. Ils découvrirent que ce qui faisait la différence entre un changement et un mouvement était la nature de la perception que chacun permet.

Puisque les changements du point d’assemblage sont des déplacements à l’intérieur de la boule lumineuse, les mondes qu’ils engendrent, quels qu’en soient la bizarrerie ou l’étonnant ou l’incroyable qui les caractérisent, sont encore des mondes

appartenant au domaine humain. Ce domaine humain est celui de la totalité des filaments d’énergie qui passent au travers de la boule lumineuse, Au contraire, les mouvements du point d’assemblage, puisqu’ils sont des déplacements en dehors de la boule lumineuse, mettent en oeuvre des filaments d’énergie qui sont au-delà du royaume humain. Percevoir de tels filaments engendre des mondes qui dépassent toute compréhension, des mondes inconcevables n’ayant pas une seule trace d’antécédents humains.

 

Carlos Castaneda : « L'Art de Rêver »

 

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Divers ouvrages de Carlos Castaneda vous seront bientôt proposés sur ce blog…

Soyez vigilants !

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28/03/2013

Les cahiers de la Macumba

Espace boutique :

Mars & avril, mois de l'occultisme et de l'ésotérisme…

 

Paul Gregor

Les cahiers de la Macumba.

 

Devil/Paradis Mensuel – N°17 de mai 1986

Extro de Philippe Pissier

Illustrations de Thierry Tillier et Philippe Pissier

48 pages au format A4.

 

Attention : nous ne désirons pas le vendre… mais l’échanger !

Et pour ce faire, nous attendons vos propositions.

(Préférence sera donnée aux livres ou objets "en rapport" !)

 

Disponible / Échangé ! N'est plus disponible.

 

( N.B : l'exemplaire proposé à l'échange est celui d'un ami et n'a aucun défaut, à contrario du nôtre, pris en photo ci-dessous. Pas de trace de manip' ou de marques de pliures, il est comme neuf ! ) 

 

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>>> http://thierrytillier.canalblog.com/archives/2006/06/30/2205961.html

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La magie ( et on verra que cela reste le terme le plus juste ) relève de la psychiatrie, de Jung, des archétypes, de la religion, de la théologie mystique, de la rééducation des réflexes sexuels, et d'une gymnastique de la volonté et de l'imagination assez ardue. Certainement pas plus ardue que l'entraînement d'un navigateur spatial. Il y a un siècle, des académies de science proclamèrent que les chemins de fer allaient irrémédiablement détraquer les systèmes nerveux. Un vitesse insensée de 30 km/heure ferait de chaque passager un fou furieux. Qu'auraient-ils dit, à cette époque-là, de l'entraînement des navigateurs spatiaux ? Ou de simples pilotes d'avions à réaction ? Chacun est prisonnier de sa petite vie, plus ou moins moyenne, plus ou moins insignifiante. On n'y peut rien ? Quel mensonge grotesque ! Ainsi affirmait-on que d'après les desseins de la Providence l'homme était fait pour ramper sur l'écorce terrestre. Le vol serait par la nature des choses réservé aux oiseaux ! Et pourtant ce n'est pas la nature qui a créé les oiseaux supersoniques.

Ce sont les pionniers annonciateurs d'un nouvel état de conscience qui l'ont créé.

Imagine-t-on qu'on réussira à vivre à l'âge atomique sans violer un subconscient encore attaché à l'âge de pierre ?

 

Paul Gregor / Journal d'un sorcier p. 254

 

Consulter les cahiers sur magick-instinct.org

>>> http://www.magick-instinct.org/Gregor/cmacumba0.html

 

Paul Gregor sur Philippe Pissier Archives.

>>> http://pissierarchives.canalblog.com/archives/paul_gregor/index.html

05/03/2013

La Sorcière, par Jules Michelet.

Espace boutique :

Mois de l’Ésotérisme et de l’Occultisme.

 

Jules MICHELET : La Sorcière

 

Michelet sait prêter sa voix aux parias du passé, à ceux qui n'ont pas eu d'histoire.

A travers les siècles la femme tient-elle donc toujours le même rôle ? celui de la mal aimée ! En embrassant d'un seul regard toute l'étendue du Moyen Âge, de la Renaissance et du Grand Siècle, Michelet discerne pour la première fois la suite rigoureuse d'une tragédie dont l'héroïne serait une femme à la fois révérée et persécutée : la sorcière.

 

Nullement échaudé par la violente campagne cléricale menée contre lui après la publication du livre Le Prêtre, l'historien Jules Michelet aura une nouvelle fois l'occasion d'étaler au grand jour son aversion envers le catholicisme dans La Sorcière, un essai que l'on pourrait qualifier de proto-féministe derrière lequel d'aucuns crurent distinguer l'ombre d'Athénaïs, son épouse de vingt-huit ans sa cadette. Or, non content de rendre hommage à la femme (la "fiancée du Diable", pour citer sa célèbre formule), ce qui n'était que justice au vu du lourd tribut qu'elle paya à l'époque de la "Sainte" Inquisition, Michelet dresse également le portrait d'un Satan pourvoyeur de progrès scientifiques et médicaux, une hypothèse osée qui n'en rend que plus intéressante son étude fort bien documentée de la sorcellerie dans laquelle la superstition n'a plus sa place (possession, pactes, sabbats, messes noires et magie y sont traitées, mais avec circonspection), même si ses sources s'avèrent parfois sujettes à caution voire ecclésiastiques ! 

 

Hervé SK Guégano.

 

GF Flammarion – 2006 / 314 pages / 220 grammes.

Etat = Quelques petites marques de stockage/manip’, mais tout à fait O.K.

Intérieur sain et propre, tranche non cassée, bel exemplaire.

>>> 2,80 €uros. / disponible.  

 

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Ailleurs :

Neuf = entre 5,61 et 5,90 €uros sur Amazon.fr

Occasion = de 2,40 à 4,90 €uros sur Priceminister.

01/03/2013

Gérald BROUSSEAU GARDNER

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Mois de l’Ésotérisme et de l’Occultisme.

 

Gérald BROUSSEAU GARDNER : « Le Livre des Ombres »

 

Quatrième de couverture : En 1949, Gerald Brousseau Gardner, fondateur de la Wicca, en rassemblait les principaux préceptes et rituels dans son Livre des Ombres, et synthétisait ainsi la mystique de ce qu’il voyait comme un « art des sages ».

Après un itinéraire initiatique qui démarra avec le spiritualisme anglo-saxon et la théosophie, pour l’emmener jusqu’à l’étude des croyances de plusieurs peuples orientaux, Gardner revint en Angleterre et se plongea dans les mystiques païennes proto-indo-européennes, les secrets de la sorcellerie du Moyen Âge, qui pour lui en étaient l’authentique persistance, et créa son propre coven de Wiccans.

Sabbats, rituels d’initiation, obtention de visions, descente de la lune, psalmodies, sortie hors du corps, fouet et baiser, manière de consacrer les outils, pouvoir et voie octuple, sont, entre bien d’autres, dûment renseignés et détaillés dans ce Liber Umbrarum devenu mythique.

Camion Noir – 2007.

 

157 pages – 21x15 cms – 300 grammes.

Etat = Quelques (inévitables, mais infimes) traces de stockage/manip’… mais rien de bien notable ! Intérieur sain et propre, état général entre bon+ et très bon !   

>>> 16 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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Prix neuf / indiqué sur le livre – quatrième de couv : 22 €uros.

Ailleurs = 15 à 18 €uros sur Priceminister 

15/11/2012

Roland VILLENEUVE - Gilles de Rais

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Roland VILLENEUVE : « Gilles de Rais »

 

Le personnage de Gilles de rais est un personnage de légende – cela, aujourd’hui, ne fait aucun doute. Mais derrière la masse d’écrits sérieux, suspects ou scandaleux qui lui ont été consacrés, il y a une réalité historique à proprement parler bouleversante. Roland Villeneuve l’examine ici, dans un livre vivant, appuyé sur une documentation considérable et dont l’autorité ne pourra échapper à personne.

 

Table des matières : Thèses en présence – Jeunesse et mariage – Sainteté et bravoure – Portrait du sire de Rais – Collégiale et prodigalités – Assassins et complices – Menaces de ruine – Recherches alchimiques – Appels aux Ténèbres – Sadisme et sacrilège – Sodomie et satanisme – Arrestation – Procès – Aveux et châtiment – Epilogue – Pièces justificatives.   

 

Editions de Crémille / Génève – 1989.

Collection « Les personnages maudits de l’histoire ».

Belle reliure éditeur façon cuir noir + dorures / Nombreuses illustrations et photographies hors-texte. 364 pages / 20x13 cms / 425 grammes. 

Etat = Deux minuscule « frottis » (1 mm) en haut et bas de tranche, sans quoi il est très bien. Reliure en excellent état, intérieur sain et propre, tout à fait bon pour le service !…

>>> 6,50 €uros. / Vendu ! temporairement indisponible.

 

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_de_Rais

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Ailleurs = 12,75 €uros sur abebooks.fr

De 6 à 23 €uros ( moyenne à 10 €uros ) sur priceminister,

selon les états… et les vendeurs.

10/11/2012

L’œil du sorcier

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Philippe ALFONSI & Patrick PESNOT : « L’œil du sorcier »

 

Dans ce livre les auteurs ne prennent pas parti. A un dossier inépuisable, la sorcellerie, ils versent un nouveau témoignage. Car les faits qu’ils racontent, les personnages qu’ils mettent en scène, ont réellement existé. Au XXe siècle, dans notre Europe des ordinateurs, la sorcellerie intéresse aussi bien les esprits dits simples que ceux dits scientifiques.

De quoi s’agit-il ici ? De l’histoire d’un vétérinaire de grand renom, qui, fortune faite, quitte sa Normandie pour son Berry natal. Le docteur Lavaronnière est un vétérinaire apprécié. C'est un scientifique reconnu. Il sait qu'il n'est pas fou. Et pourtant, pour avoir vu ses brebis décimées, sa santé décliner, ses voisins pratiquer des incantations, il en a maintenant la certitude : les sorciers sont parmi nous. Au fil des jours, il partage avec nous sa véritable descente aux enfers, ponctuée de désenvoûtements, de rencontres avec des leveurs de sorts ou avec quelques curés exorcistes.

Son carnet de bord est entrecoupé d'une enquête menée par deux journalistes d'investigation, qui apportent leur propre éclairage à l'affaire en recueillant témoignages et points de vue. Un récit qui fait aussi la jonction avec cette âme paysanne parfois fruste qui tient comme acquis ce que d'autres n'osent envisager : la sorcellerie existe.

 

France Loisirs – 1974 – 447 pages – 15,5 x 25 cms – 800 grammes.

12 pages de photographies hors-texte. Reliure éditeur cartonnée, entoilée de noir, avec titre et noms d’auteurs sérigraphiés en orange sur tranche + jaquette couleurs.

Etat = La tranche est très légèrement « talée » sur le bas (2mm) / la jaquette présente un petit défaut de pelliculage (visible sur la photo) ainsi que quelques inévitables petites marques de manip’ et d’usage (mais rien de bien grave, ni déchirures ni taches) / et une dizaine de pages ont été légèrement humidifiées sur leur bord inférieur (3 à 4 mm, hors-texte)…

Mais bon, tout ceci n’est véritablement que vétilles ; l’ouvrage est sain, propre et en très bon état ! Tout à fait bon pour le service ! >>> 7 €uros. / Vendu ! 

 

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Ailleurs = de 7,50 €uros ( jacquette abîmée ) à 18 €uros ( comme neuf ) sur Priceminister.

De 10 à 15 €uros sur Amazon.fr / 8 €uros sur abebooks.fr et galaxidion.com

20 €uros sur livre-rare-book.com.

 

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L’œil du sorcier / entretien avec Philippe Alfonsi

( Revue Question De. No 38. Octobre 1980 )

 

Auteur de « L’œil du sorcier » (Robert Laffont, en collaboration avec Patrick Pesnot) et réalisateur d’une enquête télévisée sur la sorcellerie, « Légendaires », Philippe Alfonsi a approché le monde des sorciers en tant que journaliste, c’est-à-dire « par métier ». Parti sur le terrain — dans le Berry et en Normandie — en positiviste, il découvre progressivement un système culturel qui a résisté à des décennies de scientisme, un phénomène social profond, dérangeant, un univers où la pensée magique reste terriblement opératoire.

 

Comment avez-vous découvert la sorcellerie ?

Tout à fait par hasard ou plus exactement par métier. Dans le courant de l’été 1970, Pierre Dumayet nous avait demandé à Patrick Pesnot et à moi de mener une recherche sur la sorcellerie en France pour une émission télévisée. Nous sommes donc allés dans le Cotentin, en Normandie, dans le Berry, dans le Limousin, et nous avons découvert, à notre grande surprise, quelque chose que l’on ignorait totalement, un monde parallèle, un phénomène social souterrain dont l’ampleur nous a stupéfaits. Dans notre esprit, la sorcellerie ne touchait que quelques paysans attardés ; mais nous avons dû nous rendre à l’évidence ; il s’agit d’un phénomène qui touche également en profondeur des notables, des médecins, des commerçants, etc. Nous avons alors réalisé un premier sujet « Sorciers de village », composé d’une série d’interviews et de reportages sur les leveurs et jeteurs de sorts, sujet qui obtint un succès fou de curiosité et d’étonnement. Nous avions rencontré la même année dans le Berry un personnage fascinant, ancien vétérinaire, qui présentait un intérêt tout particulier dans la mesure où il venait d’un monde rationnel, scientifique, ce qui ne l’avait pas empêché de « tomber » véritablement en sorcellerie. A partir de son expérience, nous avons écrit « L’œil du sorcier », résultat d’une longue enquête de plus de deux ans dans le Berry et en Normandie. Nous avons essayé de réécrire son histoire à la première personne, en reconstituant son journal intime sur la base de longues interviews.

 

Quelle fut votre approche du monde du sorcier ?

Notre travail était un travail de journaliste. Nous avons une certaine conception de notre métier qui consiste à aller sur le terrain à intervalles réguliers durant deux ou trois semaines, à tisser un réseau d’informations en recoupant des témoignages, mais aussi en nous effaçant devant les certitudes de nos « acteurs », soucieux de restituer leur vérité sans toutefois épouser leur cause. Nous n’avions pas la prétention de faire de la sociologie, mais de manifester clairement que dans la France de 1970-80, il y a une forte survivance de la pensée et du comportement magiques, et ce dans toutes les couches de la société. Nous voulions montrer l’étendue de ce phénomène de la façon la plus directe, c’est-à-dire par le récit. Quant à savoir si c’est vrai ou faux, c’est un problème que nous n’avons pas attaqué de front et sur lequel nous ne voulions pas trancher.

 

Comment comprendre cette survivance des pratiques magiques

et du système de croyances qui les sous-tend ?

Il y a là certains éléments de réponse extrêmement intéressants. D’une part, le monde contemporain avec sa vitesse exponentielle de croissance qui laisse toutes les valeurs sur le bord du chemin, écrase les traditions, pulvérise les habitudes, ce monde angoisse terriblement les gens. Il n’y a pas aujourd’hui une seule province de France où l’on ne recherche pas ses racines, de la photo jaunie de son arrière-grand-père aux mariages d’antan. Les gens s’accrochent aujourd’hui aux choses stables, profondes et font retour vers leur passé magique, ce qui n’a pas toujours été le cas. La guerre de 14-18, par exemple, a constitué une cassure très nette dans le phénomène de la sorcellerie, lequel n’est réapparu de façon importante que dans les années 50, c’est-à-dire avec le décollage industriel du pays. Les campagnes se sont vidées à une vitesse extraordinaire, les gens ont perdu pied et se sont raccrochés au magique. Ce qui va de pair avec le « plongeon » de l’idéologie dominante, le catholicisme, dont la présence et la pratique se sont progressivement effondrées. Les gens sont déboussolés ; ils ne trouvent plus comme autrefois le contact avec leur curé de village. Quant au médecin de campagne, coincé entre les feuilles de sécurité sociale et les clients qu’il est obligé de faire au pas de course, il n’est plus disponible. L’élément le plus important de la thérapeutique, le rapport humain, a presque disparu. Ce rapport, ce besoin de communication, on va le chercher chez le rebouteux ou le sorcier.

 

Le recours au magique n’est-il pas aussi une sorte de résistance culturelle ?

Après avoir lu notre livre, une prêtresse vaudou nous a dit qu’il s’agissait d’un envoûtement tout à fait « classique » car la sorcellerie a toujours été l’arme des pauvres contre les riches. C’est exactement ce qui est arrivé à notre vétérinaire qui possédait le savoir et la richesse. Il a voulu jouer les fiers-à-bras chez les paysans. Le résultat ne s’est pas fait attendre ; ses affaires ont périclité, ses moutons sont morts inexorablement, sa femme est tombée malade, et lui-même a fini par mourir « de sorcellerie ». On sait, par ailleurs, qu’en Afrique, la sorcellerie a joué un rôle de résistance extraordinaire contre les Blancs.

 

Comment un médecin, qui vient d’un univers rationnel, peut-il tomber en sorcellerie ?

Vous savez, la sorcellerie est très contagieuse. Nous ne restions jamais plus de trois semaines dans le Berry pour ne pas basculer, parce qu’il faut le reconnaître, ça va vite. Tous les gens que j’ai vus tomber en sorcellerie vivaient des expériences dramatiques, parmi les plus épouvantables que l’on puisse faire. Il ne faut pas croire que les beaux esprits soient à l’abri d’une « culbute ». Je vous ai dit que le phénomène touchait également des médecins. La plupart des médecins (et des patients !) ont cru à la toute-puissance de la médecine. Je crois que c’est cette mauvaise approche de la science qui fait que beaucoup de médecins s’intéressent aujourd’hui au paranormal et à l’irrationnel. Ils n’ont peut-être pas su prendre la véritable mesure de la science, attendre de la voir évoluer par sa propre critique, en reconnaissant ses limites. L’envoûté de notre livre, le Dr. Lavaronnière, qui avait un terrible besoin de pouvoir sur la nature, sur les choses, n’a pas supporté de voir des sorciers de village guérir des bêtes qu’il avait condamnées. Sa curiosité maladive, élément fondamental de la psychologie du personnage, l’a poussé à passer de l’autre côté, à voir ce qu’il y avait derrière. Il y a là un péché d’orgueil d’un scientifique qui a mal compris sa science.

 

La sorcellerie n’a-t-elle pas également un aspect régulateur,

en canalisant l’agressivité sur un mode symbolique ?

Les gens qui se tournent vers la sorcellerie, dans les villes comme dans les campagnes, ont évidemment des problèmes sociaux et psychologiques graves. Le paysan dont les bêtes crèvent comme des mouches, avant d’avoir une réaction de désespoir, va se raccrocher à la vieille tradition et se faire rassurer par le leveur de sorts. En général, quand on se heurte à la dureté du monde environnant, on essaie de s’échapper par la voie magique, de faire intervenir des forces irrationnelles. Le sorcier joue nettement un rôle de régulateur social. Un cas, que nous citons dans notre livre, démontre de façon convaincante la fonction intégrante de la sorcellerie : une femme apprend que son mari a eu un « accident » incestueux avec sa fille. Au lieu de courir chez les gendarmes, elle dit à son époux : « Si t’as fait ça, c’est qu’on t’a jeté un sort ». Et ils vont rendre visite au sorcier qui donne une explication — « l’envoûtement » — à un comportement monstrueux. On cherche un responsable x et, une fois que celui-ci est trouvé, nommé, les choses rentrent dans l’ordre ; le comportement hors norme est « normalisé ». Il en va de même pour les conflits de voisinage qui ne se résolvent pas, la plupart du temps, par des coups de fusil, puisqu’il existe justement un médiateur, le sorcier. Bien sûr, la sorcellerie a également une fonction de déséquilibre dans la mesure où elle est noire. Mais, en fait, on ne trouve jamais de jeteurs de sorts. Les Berrichons ont une belle formule pour expliquer cela : « Qui peut le bien peut le mal ». La sorcellerie est toujours double : pour équilibrer M. A., on déséquilibre M. B. C’est une espèce de dialectique d’énergie où il n’y a jamais de premier responsable.

 

Le vétérinaire « envoûté » de votre livre dit « Ce qui est terrible,

c’est de savoir qu’un sorcier vous veut du mal. C’est là tout son pouvoir. »

N’y a-t-il pas autre chose ?

La sorcellerie est psychologiquement opératoire. A partir du moment où vous savez que quelqu’un vous veut du mal, vous commencez à être déséquilibré. Il se joue avec le leveur de sorts une sorte de psychanalyse sauvage, un transfert où celui-ci vous prend en charge, cherche à maîtriser, à nommer l’angoisse informe que vous avez en vous. Les névroses peuvent être guéries par la sorcellerie. Lorsque le leveur de sorts désigne un responsable, votre malaise informe « prend forme » et commence à se dissiper car vous avez quelqu’un contre qui vous battre. A la limite, ce n’est même pas la peine de savoir si la sorcellerie est opératoire au niveau de sa pratique rituelle, puisqu’elle l’est au niveau psychologique. Il ne me semble pas du tout impossible que les phénomènes dits occultes jouent sur des lois qui seront peut-être un jour formulées de façon scientifique, mais, à mon avis, la question est presque secondaire. Ce qui est certain, c’est que pour les gens qui y croient, ça marche.

Il existe dans certaines tribus africaines une maladie mentale tout à fait intégrée culturellement qui s’appelle la thanatomanie. Pour les médecins, c’est une maladie mentale, mais pour les Africains, il s’agit évidemment d’un comportement social, ou plus précisément d’une maladie de sanction. Quand vous avez transgressé un tabou, le sorcier vous ordonne d’aller dans votre case où vous vous laissez mourir en deux semaines. C’est une sorte de schizophrénie galopante qui a même été observée chez des Africains sortis de leur milieu depuis plusieurs générations, par exemple des servantes noires en Louisiane. L’intégration culturelle, le fait d’adhérer pleinement à un système fort — et la sorcellerie en est un — est donc fondamental.

 

Que peut-on dire sur le devenir de la sorcellerie ?

Je crois qu’elle est appelée à un bel avenir et qu’elle va même se renforcer. Le sacré institutionnel ne tient plus le coup, n’est plus en mesure de répondre à la demande spirituelle vigoureuse et massive des gens. Reste la poésie violente du sacré maudit, sauvage, noir…

 

Propos recueillis par Zeno Bianu.

 

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