14/12/2014
Le chat vert de Bulgarie
Un chat vert…
Aujourd’hui, on vous emmène à la découverte d’une boule de poils pas comme les autres. En effet, aussi fou que cela puisse paraître, un chat vert fluo erre dans les rues de Varna, une ville de Bulgarie. Partez à sa rencontre à travers une série de clichés garantis sans Photoshop !
Pas de panique ! Aucun mal n’a été fait à ce petit minou. Beaucoup de personnes ont logiquement pensé qu’il s’agissait là d’une très mauvaise blague causée par la main d’un humain malsain : un groupe Facebook avait même été créé dans le but de retrouver le coupable.
Cependant, l’histoire de ce chat errant à la robe verdâtre est tout autre : puisque ce dernier n’a, en fait, rien trouvé de mieux que de piquer un somme dans de la peinture en poudre. Résultat, un chat vert erre désormais dans les rues de Varna, en Bulgarie…
Romain Pernet, pour dailygeekshow.com (X)
Un grand merci à l'ami Yéti, pour nous avoir signalé cette petite perle !
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17/11/2013
La Clairière des esprits
Il existe à Moscou une sorte de Triangle des Bermudes. Il s’agit de la Poliana lechikh (Clairière des esprits), un endroit mystérieux situé dans le nord-est de la capitale.
Cette clairière se trouve dans l’un des parcs préférés des Moscovites, Lossiny ostrov (l’Ile aux élans). Ceux qui souhaitent se reposer avec leurs enfants s’efforcent d’éviter ce lieu, tant sa réputation est mauvaise, a déclaré Valentin Gratchev, un habitant du quartier à la retraite :
« Quand j’étais encore un gamin, deux enfants de mon immeuble ont disparu sans laisser de trace dans la Clairière des esprits. Nous les avons longtemps cherchés, sans résultat. Je ne vis pas loin du parc, c’est pourquoi je viens souvent me promener ici, parfois je chante en plein air. Cela ne plaît pas à tout le monde et un jour j’ai dû quitter le sentier et j’ai décidé de m’enfoncer dans la forêt. »
Alors qu’il entonnait l’une de ses chansons préférées, le retraité n’a pas remarqué qu’autour de lui tout était devenu très calme. On n’entendait pas un oiseau ou un insecte, alors que l’été venait tout juste de commencer. Il s’est retrouvé dans une clairière où, à sa grande surprise, l’herbe avait déjà jauni et était flétrie, même si nous étions en juin. Les alentours étaient couverts de brume. L’homme a compris qu’il se trouvait dans la Clairière des esprits et s’est hâté de la quitter. Il se souvient :
« Pauvre de moi ! Il est vrai que là-bas on tourne en rond. Il commençait à faire nuit, le brouillard devenait de plus en plus épais, et je ne pouvais pas sortir de là. Mon téléphone portable ne marchait pas, il n’y avait pas de connexion. Dieu merci, une patrouille de police est passée. Elle m’a aidé et j’ai pu sortir de ce lieu maudit. Il est vrai qu’il se trame là-bas quelque diablerie. »
Oksana Semenova, dont le frère fait partie la police locale, confirme que, tous les mois, il y a un nombre d’appels considérables en liaison avec la Clairière des esprits :
« Mon frère a l’habitude de dire qu’à cet endroit, il faut être vigilant. Il est très prisé par les marginaux, les satanistes. Pour l’ensemble du parc, la Clairière des esprits présente un taux de criminalité bien plus élevé qu’ailleurs. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, des gens s’y perdent très souvent. Il est arrivé d’y trouver deux femmes qui étaient restées bloquées trois jours entiers. Et de là-bas, il est impossible de téléphoner pour demander de l’aide, il n’y a pas de connexion au réseau. »
Selon les légendes locales, ce site est ensorcelé. Ce sont les esprits qui y font la loi. Les promeneurs tournent en rond et ne peuvent trouver la sortie. Les oiseaux et autres animaux évitent aussi cet endroit où l’herbe est toujours sèche et brûlée. L’aiguille d’une boussole ne peut indiquer la bonne direction, elle tourne sur son axe, et il y a presque toujours du brouillard.
Un conseil à ceux qui souhaiteraient aller voir par eux-mêmes ce qui se passe dans la Clairière des Esprits : n’oubliez pas de laisser derrière vous une traînée de miettes comme Hansel et Gretel, les jeunes héros du conte des frères Grimm. Ainsi vous pourrez vous en sortir tout seul, sans attendre l’aide de la police.
Aliona Rakitina pour La Voix de la Russie
http://french.ruvr.ru/2013_09_04/240657457/
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06/11/2013
Légendes urbaines : Trabant et "trabicille"...
La "trabicille"
Bactérie génétiquement modifiée dévoreuse d'automobiles en Duroplast.
Selon la légende urbaine, la Trabant était faite en carton, mais il n'en est rien. Elle était fabriquée en Duroplast, le nom du matériau qui constitue l'essentiel de sa carrosserie. Il s'agit d'une sorte de plastique ressemblant à la bakélite ou au formica.
Pourquoi avoir fait ce choix de construire une voiture en plastique dont la fabrication coûtait aussi voire plus cher qu'une voiture normales en acier ?
En 1947 lors des débuts de la conception de la P70, l'ancêtre de la Trabant, les ressources manquent encore. Les chimistes de la RDA doivent trouver un "ersatz" capable de remplacer cet acier rare et cher à cause de la pénurie et des embargos. Cela sera aussi une bonne vitrine pour la RDA qui va pouvoir ainsi montrer ce qu'il est possible de fabriquer sans l'aide de l'Ouest.
Le Duroplast est constitué de deux principaux éléments.
D'un côté le phénol, aussi appelé hydroxybenzène ou acide phénique de formule C6H6O issu de la distillation du charbon et de l'autre côté, de fibres de coton ou de laine travaillées pour former une trame compacte. Le Duroplast est fabriqué en enduisant ces trames de coton à plat. Ces grandes trames sont placées dans un moule qui va les comprimer et les chauffer pendant 12 minutes. On obtient des plaques solides et de couleur brune que l'on peut découper dans le forme voulue avant peinture. Une fois la forme voulue donnée, les plaques sont assemblées sur une ossature en acier et forment la carrosserie de la Trabant. Elles offrent l'avantage de pouvoir être fabriquées par des presses similaires à celles utilisées pour l'emboutissage de l'acier et permettent donc une production plus importante que la fibre de verre dont la texture est similaire.
Vidéos de la fabrication du Duroplast à l'usine de Zwickau :
Cinq couches de fibres de coton sont nécessaires à la fabrication des panneaux de Duroplast. Chaque couche est largement saupoudrée de phénol (on compte 47% de coton "soviétique" pour 52% de résine de phénol) et insérée manuellement à l'intérieur d'une des presses de l'usine. La matrice supérieure de la presse est faite en caoutchouc dur et la matrice inférieure en acier. Les deux éléments sont chauffés à 240°c grâce à de la vapeur d'eau. La pression de 400 tonnes et la température élevée permettent à ces couches de coton enduites de phénol de prendre la forme désirée.
L'IFA F8 fut la première voiture a bénéficier de panneaux de carrosserie en Duroplast avant la P70 et la Trabant. Il fut également utilisé pour fabriquer des valises.
Le Duroplast, dur et rigide, a plusieurs qualités :
- lors des petits chocs, par exemple en ville, le Duroplast ne se déforme pas et ne souffre d'aucune bosse. De ce fait, aucune protection de carrosserie n'est nécessaire. Les rayures et petits chocs peuvent être facilement réparés avec une colle spéciale.
- à vitesse plus importante, les plaques de Duroplast, du fait de leurs caractéristiques physiques, deviennent cassantes. L'énergie cinétique accumulée va pouvoir se disperser pendant que les plaques se cassent. Ce phénomène ralentit la vitesse d'impact et réduit le choc subit par les passagers. En matière de sécurité, la Trabant était donc tout sauf dépassée comme le prouvent les images de ce crash-test :
Le Duroplast représentait pour la Trabant un bon compromis entre légèreté et résistance aux chocs. Fixées sur un squelette en acier, les 10 principales pièces qui constituaient la carrosserie de la Trabant (calandre, ailes avant et arrière, portes, toit, capot et couvercle de coffre) pouvaient être remplacées individuellement si nécessaire. L'ensemble très léger ne représentait que 32 kilos du poids d'une berline 601 et 32,4 kilos d'un break Universal.
Cependant… le Duroplast ne rouille pas.
Matière plastique, le Duroplast est non dégradable.
Et du coup, les carcasses de Trabant commencèrent vite à s'entasser. Au point que l'élimination de celles-ci devint, pour les Allemands, un véritable problème environnemental.
A Berlin-Est, les poubelles municipales étaient régulièrement encombrées par des morceaux de Trabant et près de Dresde, la police avait surpris des Allemands de l'Est qui abandonnaient illégalement des épaves dans la forêt. Les ferrailleurs refusaient les Trabant arguant qu'ils n'étaient pas des "recycleurs de plastique". Et les usines italiennes qui recyclaient grand nombre d'épaves en provenance d'Allemagne ne savaient non plus quoi en faire ; car malgré un pouvoir calorifique supérieur à la lignite (5200 kilocalories) le Duroplast est quasiment impossible à brûler, étant donné qu'il dégage des gaz toxiques (cyanure d'hydrogène, formaldéhyde et ammoniac).
Pour les éliminer, plusieurs méthodes ont été testées… et les légendes sont tenaces… mais seule la solution consistant à transformer le Duroplast en granulés destinés à la fabrication de trottoirs semble viable, car non…
- Les rats ne raffolent pas du Duroplast…
- Re-non, la bactérie "mangeuse de Trabant" génétiquement modifiée, surnommée la "trabicille" n'a jamais existé ! (Malgré les rumeurs disant qu'il ne fallait que 20 jours à ladite bactérie pour dévorer complètement une Trabant !)
Mais oui…
Le Duroplast est le matériau qui a fait de la Trabant la légende qu'elle est devenue aujourd'hui.
Lu sur :
http://sites.google.com/site/projettpelatrabant/specificites/duroplast
http://www.etrabant.com/duroplast
http://www.jhk1.de/trabi/karosserie_e.htm
http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-13500398.html
http://www.zwickau.de/de/aktuelles/pressemitteilungen/2006/10/16809_1.php.php
Adaptation VG / Source
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Voir également, sur Wikipédia, les articles consacrés à :
La Trabant P50, premier modèle portant ce nom (produit entre 1958 et 1962) ;
La Trabant P60, remplaçante de la P50 (produite entre 1962 et 1965) ;
La Trabant 601, modèle emblématique de la marque (produit entre 1964 et 1990) ;
La Trabant 1.1, ultime voiture fabriquée par l'entreprise (produite entre 1990 et 1991).
L'entreprise d'État VEB Sachsenring Automobilwerk Zwickau, de RDA, constructeur des différents modèles de Trabant.
Publié dans Légendes urbaines, Sciences | Tags : trabant, automobile, duroplast, carrosserie, phénol, trabicille | Lien permanent | Commentaires (0)